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    Mort Shuman

     

     

    Avec nostalgie je vous présente dans mon méli-mélo de fin de semaine des titres de Mort Shuman . 

    Je l'adorais et ne me résouds à cet "oubli" qui semble entourer ses compositions , ses chansons et sa voix .

     

    Biographie - source Universal - Sophie Lespiaux

     

    Né le 12 novembre 1936 à Brooklyn, Mortimer Shuman, fils de polonais émigré aux États-Unis, connaît une enfance difficile. Ce jeune mélomane apprend la musique classique et le piano au Conservatoire de New York, tout en s'imprégnant de rhythm'n'blues et de jazz.

    En 1958, il rencontre le bluesman Doc Pomus avec qui il écrit plusieurs centaines de chansons, notamment pour Elvis Presley (vingt-quatre morceaux en tout, dont « Surrender » et « Little Sister - His Latest Flame » en 1961, « Viva Las Vegas » et « Kiss Me Quick » en 1964) et les Drifters (dont « Save The Last Dance For Me », « I Count The Tears » et « Magic Moment » en 1960, « Sweet for My Sweet » en 1961).

    En 1965, après l'accident de Doc Pomus qui le laisse paralysé, Mort Shuman s'installe à Londres et écrit beaucoup pour les vedettes pop comme The Hollies (« Here I Go Again ») ou The Small Faces (« Sha-La-La-La-Lee »), avant de se passionner pour Jacques Brel. En 1968, il lui rend un vibrant hommage en montant la comédie musicale (basée sur des chansons de Brel traduites en anglais) JacquesBrel Is Alive, And Well, And Living In Paris, qui fait un triomphe à Broadway, où le spectacle reste plusieurs années à l'affiche.

    Mort Shuman arrive alors en France en 1972, précédé d'une légende. Très vite, il décide de chanter lui-même en français et collabore avec Étienne Roda-Gil. Son premier 33 tours, Amerika (1972), connaît d'emblée un énorme succès, grâce aux chansons « Le Lac Majeur », « Shami-sha » et « Brooklyn By The Sea » (texte d'Étienne Roda-Gil), évocation de la vie d'un vieux quartier new-yorkais où se retrouvaient les Juifs d'Europe de l'Est et les ex-révolutionnaires dans les années 1920.

    Son répertoire s'enrichit encore de quelques tubes avec « Écoute ce que je vais te dire » et « Blake » issus de l'album Voilà Comment... (1973), « Papa Tango Charly » d'Imagine (1976) ou « My Name Is Mortimer » (1977). Il dirige malgré tout sa carrière d'interprète avec un certain dilettantisme, préférant se consacrer à la composition de chansons et de musiques de films, comme À Nous les Petites Anglaises (1976) et l'Hôtel de la Plage (1978) de Michel Lang, avant de l'interrompre en 1982.

    Mort Shuman s'en retourne alors à Londres pour se vouer à la comédie musicale. Mais Budgie, avec Adam Faith dans le rôle principal, s'avère un cuisant échec. Mort Shuman s'employe à d'autres spectacles lorsqu'il succombe dans un hôpital londonien, à la suite d'une opération en urgence, le 2 décembre 1991 ( cancer du foie) 

    Il repose au cimetière des Pins-Francs, sur la rue Soubiras à Caudéran  ( Bordeaux - Gironde)

     

    la magnifique chanson "Imagine "

     

     

     

    Ne bouge plus
    Reste comme ça
    Couvre d'un drap
    Ta jambe nue
    Ne souris pas
    Ce n'est pas drôle
    Je ne vois pas
    Mes mains te frôlent
    Baisse les yeux
    Que je voie mieux
    Tes longs cils noirs
    Ton doux regardImagine
    Imagine un peu
    Que nous ne sommes
    Que nous ne sommes que tous les deux
    Oh! Imagine
    Imagine seulement
    Que l'espace n'est pas le temps Regarde-moi
    Étends ton bras
    Baisse le store
    Je vois dehors
    Ne pleure pas
    Ça n' sert à rien
    On est si bien
    Reste comme ça
    C'est merveilleux
    Ouvre les yeux
    Que tu es belle
    Toute cruelleImagine
    Imagine un jour
    Où il faudra
    Où il faudra faire un détour
    Oh! Imagine
    Imagine un peu
    Que c'est un moment merveilleux
    Tes cheveux longs
    Éparpillés
    Sur l'édredon
    Sont tout mouillés
    Ta main se pose
    Ton front se plie
    Je me repose
    Sur ton ennui
    L'ennui est beau
    Quand tu souris
    Il fait trop chaud
    Ouvre la vie
    Imagine
    Imagine l'instant
    Où nous n'aurons
    Où nous n'aurons plus un moment
    Oh! Imagine
    Imagine maintenant
    Fais moins de bruit
    On nous entend...
     
    Paroliers : Mort Shuman / Elisabeth Marie Madeleine Moreau / Jean Roland Francois Musy
     
     

    "Brooklyn by the sea"

     

     

    Brooklyn by the sea
    Dimanche après-midi
    C'est une vieille promenade
    Sur de longues planches malades
    C'est la mer Noire en petit
    Tout le long de Brighton Beach
    A Brooklyn by the sea

    A Brooklyn by the sea
    Les vieillards assis
    Se racontent les histoires
    Les défaites et les vieilles gloires
    Les exodes et les fusils
    Quand ils étaient loin d'ici
    De Brooklyn by the sea
    Si tu viens ici
    Saute dans un taxi
    Dis au driver "Brighton Beach"
    Brooklyn by the sea
    C'est loin de la vie
    C'est comme un pays
    Que New York secoue et regarde
    Comme ses rires ou ses lézardes
    Où tous ses rêves ont vieilli
    Tout le long de Brighton Beach
    A Brooklyn by the sea
    Si tu viens ici
    Saute dans un taxi
    Dis au driver "Brighton Beach"
    Brooklyn by the sea
    Si tu viens ici
    Saute dans un taxi
    Dis au driver "Brighton Beach"
    Brooklyn by the sea
    Brooklyn by the sea
    Raconte sa vie
    For the Spartacus brigade
    Yes Madrid was Wonder barer
    Les survivants sont assis
    Tout le long de Brighton Beach
    A Brooklyn by the sea
    Si tu viens ici
    Saute dans un taxi
    Cette race va disparaître
    Courrais-tu vers un peut-être
    Un dimanche après-midi
    A Brooklyn by the sea
    La la la la la
    La la la la la
    La la la la la la la
    La la la la la la
    La la la la la
    La la la la la
    La la la la la la la
    La la la la la la
     
    Paroliers : Etienne Roda-Gil / Mort Shuman

     

    "La Lampe" d'une sensualité rare 

     

     

     

    Avant de faire l'amour
    Quand tu sors d'un bain d'eau
    Avant de faire l'amour
    Le corps plein de repos
    Quand tu vois mon regard
    Qui contemple bizarre
    Ces endroits dévoilés
    Que tu voudrais cacher
    Tu défais tes cheveux
    Tu baisses un peu les yeux
    Dans mes bras tu te jettes
    Un petit peu inquiète
    Ce qui va se passer
    Tu le sens je le sais
    Mais tu veux faire semblant
    Pour jouer à l'enfant
    Et tu rallumes la lampe
    Toujours la même lampe

    Pendant qu'on fait l'amour
    Je cherche à rechercher
    Pendant qu'on fait l'amour
    Dans tes yeux cette buée
    Qui prouve ton plaisir
    Mais je te sens raidir
    Tu me griffes le dos
    Tu casses un bibelot
    Et je sens ta cambrure
    Trembler dans un murmure
    Mais quand tes mains pudiques
    Oublient le nostalgique
    Là tu te laisses aller
    Oublier, caresser
    Le moment est venu
    Où l'on est vraiment nus
    Tu renverses la lampe
    Toujours la même lampe
    Après avoir fait l'amour
    On se sent tellement bien
    Après avoir fait l'amour
    Pourtant je ne fus rien
    Ton corps enduit de sueur
    Tu as eu un peu peur
    On voudrait se parler
    Mais on s'est tout avoué
    Ton corps dans le sillage
    De ce plaisir sans âge
    Je veux te regarder
    Ton corps vient de m'aimer
    Tu t'es déjà blottie
    A moitié endormie
    Je te voudrais encore
    Mais je couvre ton corps
    Et j'éteins la lampe
    Toujours la même lampe
     
    Paroliers : Elisabeth MOREAU / Mort SCHUMAN / Jean MUSY
     
     
     

    Un joyau de tristesse et de mélancolie    " Voilà comment tu m'as laissé" 

     

     

     

     

    J'ai presque disparu
    Enfoui par la grève
    Comme une épave grise
    Rejetée par la mer

    Comme une fleur brûlée
    Au milieu des banquises
    Comme un grand feu cerné
    Au milieu de la mer
    Voilà comment tu m'as laissé
    Voilà comment tu m'as laissé
    Comme un enfant martyr
    Répétant son solfège
    Un beau jour de printemps
    Dans un salon désert
    Comme un bouquet d'orties
    Jeté sur un cortège
    De petites filles blondes
    Aux mollets découverts
    Voilà comment tu m'as laissé
    Voilà comment tu m'as laissé
    Comme la fleur du chardon
    Dressée et qui s'afflige
    De se retrouver peinte
    Au milieu du blason
    Comme la vie qui se perd
    Au fond des marchandises
    Comme d'un crucifié on fait la religion
    Voilà comment tu m'as laissé
    Voilà comment tu m'as laissé
    Comme la vie qui s'en va
    Sans prendre de valise
    Comme l'amour qui s'éteint
    Quand se tait la passion
    Voilà comment tu m'as laissé...
     
    Paroliers : Mort Shuman / Etienne Roda Gil

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